Femme et handicap: témoignage émouvant de Mamaissata SYLLA

En Guinée (sans se baser sur aucune étude), la majorité des personnes victimes de handicap sont dans la mendicité. Parmi ces personnes, de nombreuses femmes.
Mais, il y en a d’entre elles qui brisent les barrières du handicap. Une de ces femmes a fait des confidences à la présidente de l’ONG Protection Fille Femme de Guinée (PFFG), qui a jugé nécessaire de partager son témoignage pour toucher certaines sensibilités (les bonnes volontés). Ci-dessous, lissez son témoignage que nous avons résumé pour vous.

«Je suis Mme Camara Mamaissata Sylla, mariée et mère de deux enfants, je suis handicapée. J’ai étudié jusqu’en terminale (Sciences Sociale). En 2012, je me suis inscrite dans une école Professionnelle pour une formation (d’une année) en Hôtellerie. Ensuite, sur conseil de certaines personnes, je me suis encore inscrite à l’Ecole Nationale de Secrétariat, Administration et Commerce (ENSAG) pour une formation (de 3 ans) en comptabilité assistante entre 2014-2017. En même temps, je revendais des bijoux au marché pour payer ma scolarité et supporter mes frais de scolarité. Mais depuis l’obtention de mon diplôme, je n’ai bénéficié d’aucun emploi ou stage. Ma vie maintenant se resume au commerce. Chaque matin, je fais le menage avant d’aller vendre au marché. A midi, je reviens à la maison pour faire la cuisine et me retourner au marché. C’est à 18 heures que je rentre à la maison. Je n’ai jamais accepté de quémander. Je veux une meilleure vie pour moi et ma famille.»
Très touchée par l’histoire de cette brave femme, la présidente de Protection Fille Femme de Guinée a formulé un plaidoyer. « On souhaiterait que des personnes de bonne volonté aident les peronnes comme madame Mamaissata SYLLA, pour obtenir un stage. Les écoles professionnelles doivent avoir des partenariats avec des sociétés en place pour l’intégration des personnes à mobilité réduite pour que tous leurs efforts et sacrifices ne tombent pas à l’eau. Elle a besoin d’aide. C’est des personnes comme ça qu’on doit aider dans notre société pour qu’elles se sentent valorisées pour leur bravoure. Nous lançons donc un SOS pour tout genre d’aide ( financière ou matérielle) pour l’autonomisation économique de cette jeune femme» .
Madame Helene ne s’est pas limité qu’au plaidoyer. Elle a aussi conseillé la jeune femme de renforcer ses capacités. « Le conseil que je lui ai donné et à son mari, c’est qu’elle puisse retourner, ne serait-ce que deux fois par semaine pour raffraîchir sa mémoire sur ce qu’elle a appris parce que vouloir rester sans appliquer ce qu’on a appris, on désapprend. Et, peut-être, entre-temps, quelqu’un de bonne volonté pourrait écouter notre histoire et l’appeler pour un stage », lui a-t-elle conseillé
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